L’arrivée d’Actual clôture l’aventure

L’arrivée d’Actual clôture l’aventure

Après une dernière navigation dans des vents de Sud-Est plutôt bien établis le long de Long Island, Actual, le trimaran Ultime mené par Yves Le Blévec et son équipage est  passé, à son tour, dans la soirée new-yorkaise, ce mercredi 5 juillet à 22h 28mn et 58 sec (ce jeudi 6 juillet à 04h 28mn et 58 sec, heure française), sous le pont Verrazano-Narrows, matérialisant l’arrivée de la Transat du Centenaire, disputée dans le cadre de l’événement composite THE BRIDGE.

L’arrivée à New York du quintette du quatrième et dernier bateau engagé sur la course opposant symboliquement le Queen Mary 2 à quatre maxi-multicoques, et dont le départ a été donné le 25 juin dernier au large de Saint-Nazaire, clôture une belle aventure célébrant, sur les traces retour du débarquement américain de juin 1917, 100 ans d’amitié franco-américaine.

À bord du maxi-multicoque Yves Le Blévec et son équipage mixte, composé de Samantha Davies, Jean-Baptiste Le Vaillant, Davy Beaudart et Stan Thuret, ont bouclé ce parcours   d’Est en Ouest, inédit et chargé d’histoire, en 10 jours 09 heures et 28 minutes de course. Des deux côtés de l’Atlantique, ils ont parcouru 3 610 milles à la vitesse moyenne de 14,47 nœuds.

Yves Le Blévec, à son arrivée au quai de Brooklyn : « On a passé de très bons moments, c’était très intéressant. À bord, on a beaucoup échangé, construit, débattu. On est toujours meilleurs à plusieurs que tout seul, globalement on est toujours plus malin. Sur la course, on a fait quand même, beaucoup, beaucoup de près. On a navigué 85-90% du temps entre 45 et 60° du vent. On n’a pas voulu prendre une route sud et prendre le risque d’une option suicide. À aucun moment, on a vu une ouverture nous permettant de penser que c’était jouable pour compenser notre déficit de vitesse. On a essayé de faire les trajectoires et les manœuvres les plus propres possibles.
Cette arrivée de nuit à New York était étonnante. D’habitude, on cherche une bouée, un flash light, et là, tu lèves les yeux et tu vois les deux piliers du pont. Pas de doute, c’est là l’arrivée ! »