François Gabart : « C’est une grande fierté collective »

François Gabart : « C’est une grande fierté collective »

La magie d’une arrivée à la voile au pied de la Statut de la Liberté ; la joie et le plaisir de savourer un succès collectif aux côtés de ses cinq équipiers, Pascal Bidégorry, Guillaume Combescure, Antoine Gautier, Benoît Marie et Yann Riou ; la satisfaction du travail bien fait à bord d’un magnifique bateau ; les petits airs de cette course et les vents contraires du parcours ; la préparation d’un tour du monde en solitaire imminent… François Gabart, le skipper de MACIF, livre les premiers mots de la victoire sur cette Transat du Centenaire d’une intensité de tous les instants entre Saint-Nazaire et New York.

Une arrivée inoubliable
"Arriver en vainqueur à New York, je l’ai déjà vécu l’année dernière (François Gabart avait remporté The Transat-bakerly, ndlr) mais c’est toujours pareil : une bonne gifle ! C’est tellement beau et impressionnant, avec les hélicoptères et tous ces bateaux. C’est quelque chose d’extraordinaire de naviguer à la voile en équipage jusqu’au pied de Manhattan. Ça va rester dans nos têtes !"

Une victoire à plusieurs
"C’est une grande fierté collective. On a lancé ce projet sans s’attendre à tout ça. Que ce soit en solitaire ou en équipage, on fait de belles choses, tant dans la préparation que dans la réalisation. C’est beaucoup de bonheur aussi. On s’est régalé malgré le fait qu’on n’ait pas eu beaucoup de vent. On a fait quelques belles pointes de vitesse, c’est ce qu’on aime, on est là pour ça !"

Le duo bateau-équipage
"On ne peut pas séparer le bateau de l’équipage, car en course on ne fait qu’un. On a un magnifique bateau. L’équipage l’est tout autant. On fonctionne bien ensemble. Ces trimarans ce sont un peu plus que des machines. Il y a un équilibre à trouver, une symbiose avec les bonhommes à bord. La valeur intrinsèque du bateau n’existe pas sans équipage. Pour nous, ça marche bien. On a imaginé ce bateau pour moi, en solitaire. On le connaît bien, on forme un beau duo." 

Les conditions météo de la course
"La situation était différente de la Transat Anglaise (The Transat-bakerly en 2016). On a beau avoir des bateaux magiques, qui face au vent vont très vite, il nous en faut un minimum, or on en a souvent manqué durant cette transat. Mais c’était une course, pas un record ! L’objectif était d’arriver avant le deuxième, le contrat est rempli. On est ravis. On a pris du plaisir tous ensemble à faire avancer le bateau, avec chacun des histoires et des expériences différentes. On a fait du bon travail. »

Le match face au Queen Mary 2
"On a gagné cette course face à d'autres trimarans Ultimes… Mais battre le Queen Mary 2 en vitesse pure ? Ce sera pour la prochaine fois ! Il va falloir organiser une revanche ! Je suis convaincu qu’un jour, quelles que soient les conditions météo, on ira plus vite qu’un bateau à moteur. Il va juste falloir encore un peu de temps..." 

Bientôt un tour du monde en solitaire… "
"Est-ce que je suis prêt pour le tour du monde en solitaire ? Oui et non. Il y a encore beaucoup de boulot. En tout cas il ne faudra pas que j’aie autant de près que sur cette transat pour battre le record. J’aurai besoin de conditions plus portantes. En termes de manœuvres, il y a des choses qu’on peut améliorer, que je ne maîtrise pas encore totalement. Je vais continuer à travailler pour naviguer encore mieux que ce que je fais aujourd’hui."