Le départ de THE BRIDGE arrive à grands pas et l’heure des derniers entraînements sur l’eau a sonné pour les concurrents de la Transat du Centenaire, attendus pour croiser le fer avec le géant d’acier de 345 mètres de long, le Queen Mary 2. Réunis dans le cadre de l’Armen Race USHIP, ultime rendez-vous à valeur de préparation en avant-saison, trois d’entre eux - MACIF, Sodebo Ultim’ et Actual - sont rentrés dans la vif de la compétition sur un parcours de moins de 24 heures le long des côtes bretonnes, baignées par des conditions estivales. Au terme de ce tour de chauffe en guise d’entraînement grandeur nature, François Gabart et son équipage au grand complet se sont imposés, après un match très serré face à Sodebo Ultim'.
Partis le jeudi 25 mai de la Trinité-sur-Mer peu après 16 heures dans des conditions assez calmes, le skipper du trimaran MACIF a livré - aux côtés de Pascal Bidégorry, Guillaume Combescure, Antoine Gautier, Benoît Marie et Yann Riou - un duel de haute lutte face à Sodebo Ultim’, sur la première partie du parcours. Thomas Coville et les siens terminent deuxièmes, devant l’équipage d’Yves Le Blévec à bord d’Actual.
Tout s’est très bien déroulé pendant la course. On a fait un début de parcours avec Sodebo Ultim' qui était génial : nous étions bord à bord, à moins d’un mille l’un de l’autre. Nous avons mieux géré la transition dans du vent assez faible en début de nuit, ce qui nous a permis de prendre plus de vitesse. L’écart s’est ensuite pas mal creusé et dès ce matin nous n’étions plus tout à fait dans le même système météo (…) Ce qui est rassurant, c’est que le bateau va bien. Tout comme l’équipage qui fonctionne bien. Chacun trouve naturellement sa place à bord par rapport à ses propres compétences. Il y a une réelle complémentarité entre tous. Nous avons encore des choses à peaufiner mais il y a un super état d’esprit.
François GABART, skipper de MACIF
Absent sur cette course d’avant-saison, le trimaran IDEC SPORT continue, quant à lui, de se faire une beauté au chantier et devrait retoucher l’eau dès les premiers jours du mois de juin. Le temps sera alors compté pour Francis Joyon et lses hommes, qui peuvent néanmoins miser sur la forte cohésion et la bonne alchimie de l’équipage déjà à l’oeuvre après un Trophée Jules Verne, auréolé, cet hiver, d’un temps record de 40 jours. Francis Joyon et quatre des cinq autres marins les plus rapides autour du monde sont attendus à bord du maxi-multicoque rouge et gris pour relever le défi de THE BRIDGE sur les 3 152 milles du parcours à haute valeur symbolique à travers l'Atlantique Nord.