Cap sur THE ARCH 2021

Cap sur THE ARCH 2021

"Il était impossible de faire The Bridge 2”, a expliqué Damien Grimont aux 80 dirigeants d’entreprises réunis, le 13 avril à Vigneux-de-Bretagne, pour découvrir les contours du nouveau projet qui se construit aujourd’hui dans le sillage de THE BRIDGE. Intervenants à tour de rôle lors de cette première journée de réflexion, le navigateur Michel Desjoyeaux, l’artiste François Delarozière, le philosophe Pierre Musso, la géopolitologue Virginie Raisson, l’historien Etienne François, ont en commun le goût de l’exploration, du temps long, de l’innovation. Autour d'invités de marque, ils ont pris plaisir, ce jour-là, à croiser leurs univers. Autant de composantes que THE ARCH 2021 réunira pour donner lieu à un nouvel événement d'envergure en quête d’horizons nouveaux, d’actions utiles et de sens.

 

L’Europe, la mer, la transition énergétique 

 

En juin 2021, Damien Grimont ne proposera pas de traverser l’Atlantique mais de faire le tour maritime de l’Europe, de Hambourg à Athènes avec escales à Nantes Saint-Nazaire et Gênes. À la place du Queen Mary 2, un navire innovant au plan énergétique préfigurant l’ère espérée d’une navigation zéro carbone. Navire qui “régatera” à nouveau avec les trimarans de la classe Ultim, au large du vieux continent. La mer, la voile, la compétition, l’innovation restent bien au coeur du projet.

Dans la lignée aussi de The Bridge, la dimension artistique sera capitale. François Delarozière, directeur de la Compagnie La Machine, qui fait rêver les foules dans le monde entier lorsque ses belles mécaniques se baladent en ville, embarque dans l’aventure The Arch, avec l’objectif de créer l’événement aux escales. Il est permis de rêver.

 

FRAP croque en direct la présentation de THE ARCH' , qui mettra le cargo du futur à l'honneur

Un catalyseur pour aller de l’utopie à la réalité

Pourquoi un tour de l’Europe, et pourquoi 2021 ? “ Cela fera 70 ans que le discours de Robert Schuman a posé la première pierre de l’Europe de la paix, au sortir de la guerre, en commençant par la Communauté du charbon et de l’acier. Aujourd’hui, il faut plus que jamais montrer concrètement que l’Europe est une chance”, explique Damien Grimont.  “Nous sommes à un moment clé de l’histoire du monde. En réunissant le sport, l’art, l’innovation et les entrepreneurs, The Arch peut donner l’exemple et montrer à nos politiques européens ce que cela donne de s’unir”, estime François Delarozière.

Pourquoi la transition énergétique ? “Parce que les projets de navires du futur foisonnent sur notre territoire, à l’image de celui que porte Néoline. The Arch doit être aussi un catalyseur, aider l’innovation en matière de cargos à voile, pour passer plus vite de l’utopie à la réalité”. Pour Michel Desjoyeaux, remettre le vent au coeur du transport maritime est une question de bon sens et de travail collectif : “Il faut confronter les visions”.

 

Envie de partage et de sens ?  Le Club des 100 vous attend

Les ressorts de The Arch 2021 seront toujours  la réflexion et l’émotion, le travail collectif et l’hybridation des savoirs. C’est ce qui doit permettre d’élargir le cercle du Club des 100, né dans l’Ouest,  à la France et l’Europe. Pourquoi pas un jour le Club des 1000 ? Yves Gillet, son pilote, a déjà noué des alliances avec l’association Dirigeants responsables de l’Ouest (DRO) et l’Institut d’études avancées (IEA) de Nantes. DRO réunit 105 chefs d’entreprise engagés sur leur responsabilité sociale et environnementale. “Nous voulons une RSE innovante, inspirante, curieuse et dynamique, portant une ouverture joyeuse sur le monde”, explique son président Philippe Oléron. L’IEA de Nantes accueille en résidence une trentaine de chercheurs en sciences humaines étrangers pour croiser disciplines, cultures et nationalités hors des cadres habituels, sur le modèle qui a fait la renommée des instituts de Princeton et Berlin. C’est l’un des dix meilleurs de ce type au monde. Envie de donner et recevoir, de partage et de sens  ? Le Club des 100 vous attend.

 

Une arche de Noé navigant entre deux mondes

Un dialogue entre Pierre Musso et François Delarozière donne envie d’aller plus loin avec eux ! “Le chemin de l’innovation passe par l’émotion, la perception. L’imaginaire n’est pas l’opposé du rationnel. Si aux Etats-Unis, la Sillicon Valley et Hollywood sont voisins, ce n’est pas un hasard”, explique le premier. Philosophe, il travaille aux côtés des plus grands industriels mondiaux. L’émotion qui met en chemin, François Delarozière l’a ressenti comme étudiant aux Beaux-arts en manipulant un moteur d’essuie-glace de 4L : “Le mouvement mettant la machine en interaction avec son environnement m’a fasciné”. Aujourd’hui, c’est l’observation du vivant et des technologies qui l’inspire : “l’aventure industrielle nourrit notre imaginaire”. Ainsi sont nés des dizaines d’animaux mécaniques époustouflants. Pour Pierre Musso, The Arch 2021 pourrait même être “une arche de Noé, un sanctuaire favorisant le passage spirituel d’un monde à l’autre”. Image qui parle à François Delarozière : “Cela me donne envie de m’inspirer des espèces en voie de disparition pour alerter sur le génocide animal et végétal en cours”. A suivre en 2021 sur les pourtours maritimes de l’Europe.

 

Faire émerger un nouveau récit de Europe

“Aujourd’hui, c’est la peur, le repli sur les communautés locales et nationales qui mobilisent. Il faut faire émerger un nouveau récit de l’Europe, en revenant à son histoire”, estime la géopolitologue Virginie Raisson. C’est le défi de The Arch 2021 : s’appuyer sur l’anniversaire de la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, acte fondateur de l’Europe au sortir de la guerre, pour plancher sur le devenir de l’Europe, 70 ans plus tard, en explorant les voies d’une économie responsable pouvant en faire la meilleure chance d’un monde durable.  “L’Europe reste attractive hors de ses frontières. Il faut en sortir pour voir tout son intérêt”, ajoute-t-elle. L’historien Etienne François nous invite à ne pas baisser les bras : “Malgré toutes les difficultés actuelles, la conscience européenne reste solide. Elle est constituée de solidarités élémentaires, de l’idée que les contentieux ne se règlent plus par la guerre, d’une diversité reconnue et assumée. L’Europe est le continent du monde qui contient le plus de frontières, mais ces frontières peuvent être des coupures ou des coutures”. Pour The Arch, le choix entre les deux options est fait.

 

La dynamique de co-construction est déjà à l'œuvre pour donner un lieu à un nouvel événement fédérateur et riche de sens.

 

Premières attentes inspirantes sur The Arch

The Arch 2021 sera une oeuvre collective ou ne sera pas. D’où la réunion d’ateliers le 13 avril, à peine le projet présenté, sur l’Europe, la solidarité, le territoire, l’innovation... Inventaire non exhaustif des premières attentes exprimées :

  • mener des actions solidaires aux villes étapes,
  • développer les solidarités entrepreneuriales en cas d’échec,
  • vivre collectivement l’événement avant, pendant et après,
  • allier convivialité et plaisir,
  • donner sa place à la spiritualité,
  • nouer des partenariats avec d’autres initiatives en Europe,
  • rechercher des liens avec l’industrie à Hambourg,
  • le nouveau monde humain à Nantes,
  • la mythologie à Athènes,
  • faire de l’Ouest français un hub européen,
  • insuffler l’esprit de l’Ouest à l’Europe,
  • ouvrir le Club des 100 aux écoles et universités, aux autres réseaux économiques,
  • faciliter la mise en confiance entre acteurs en dehors d’enjeux économiques,
  • partager les expériences entre dirigeants européens,
  • créer un nouvel imaginaire de l’entreprise, etc. 

Inventaire non exhaustif, mais alléchant. À suivre, donc...