Actual… It’s a long way…

Actual… It’s a long way…

04 July 2017

Après l’arrivée de Sodebo Ultim’, ce mardi 4 juillet, l’équipage d’Actual reste le seul concurrent en mer. À 350 milles de l’arrivée au large de Manhattan, l’équipage d’Yves Le Blévec se débat dans une vaste zone sans vent, qui s’étale dans l’Est de la mégapole américaine.
Selon l’adage en vogue à Wall Street, les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. La note est salée pour Yves Le Blévec et les siens pris dans la nasse de cette pétole qui leur barre la route. Mais l’équipage mixte, fidèle à lui même, fait contre mauvaise fortune grand cœur et tente de tracer sa route en dépit des vents erratiques qui succèdent à une nuit mouvementée. À chaque jour suffit sa peine comme en témoigne le mot de la nuit de Samantha Davies…

« Tout va bien à bord Actual. Ce soir, après un début course sous le signe de la grisaille, nous avons eu enfin un ciel clair et nous avons profité de la lune et des étoiles. La lune est en phase croissante, et chaque nuit elle nous éclaire un peu plus. À cet instant, le clair de lune brille à travers le hublot de la table à carte, éclairant le clavier de mon ordinateur. 

La lune nous aide, mais les vagues sont contre nous ce soir. Nous faisons un peu des sauts dans vagues dans la partie la plus septentrionale du Gulf Stream. Les mouvements de ces trimarans Ultimes sont assez violents dans les moments chauds, mais associé au clapot, c’est un peu du rodéo qui ne s’arrête jamais.

Prendre son repas est toujours un défi et nous procure une série de « débordements » et de moments cocasses, heureusement sans dommages collatéraux. Le hors quart se limite à du repos et à trouver un emplacement confortable et stable, ce qui demande beaucoup d’énergie. La meilleure place est de se positionner dans les fonds, comme d’habitude !

Heureusement ces moments difficiles nous aiderons à rejoindre New York. Demain, nous allons passer encore quelques moments difficiles au passage d’une transition entre les vents d’Ouest et les vents d’Est, entraînant des zones de calmes.

Aujourd’hui, j’ai commencé à parler anglais pour acclimater l’équipage francophone d’Actual dans la perspective de notre arrivée à New York… « an English speaking city! »
Samantha Davies